C’est décidé, vous comptez installer une pompe à chaleur chez vous pour réduire l’empreinte carbone de votre foyer et économiser sur vos factures de chauffage ? Nous vous recommandons de réfléchir bien en amont à l’abonnement EDF pour votre pompe à chaleur, qui va dépendre essentiellement de la puissance de votre PAC. East Clim fait le point pour vous aider à faire un choix éclairé.
Choix de l’abonnement EDF avec une PAC : les éléments à prendre en compte
Le bon fonctionnement de votre pompe à chaleur dépend (aussi) de la puissance du compteur EDF, exprimée en kVA (kilovoltampère). Imaginez ceci : vous rentrez chez vous un soir d’hiver. Votre domicile n’est pas à la bonne température. Vous mettez donc en marche votre pompe à chaleur, vous préparez le dîner avec le four et la plaque de cuisson, tout en faisant la petite lessive quotidienne. Subitement, tout s’éteint. Le disjoncteur a sauté à cause d’une consommation électrique trop élevée. C’est là que le choix de la puissance de votre abonnement EDF prend tout son sens…
Car il faut savoir que si la puissance de votre abonnement est trop faible, votre installation électrique risque de disjoncter fréquemment. A l’inverse, opter pour une puissance d’abonnement trop élevée entraîne des surcoûts inutiles, puisque vous payez pour une capacité énergétique dont vous n’avez pas besoin.
Passons à présent en revue les éléments à prendre en compte lors du choix de votre abonnement EDF avec une pompe à chaleur.
La PAC : un poids-lourd qui ne tourne pas toujours à plein régime
La première chose à prendre en compte, c’est la puissance de votre PAC, exprimée en kilowatts (kW). C’est la charge électrique maximale que votre pompe à chaleur peut demander. Mais ne vous y trompez pas : une PAC de 6 kW ne consommera pas constamment 6 kW.
En fait, cette puissance est une valeur maximale, rarement atteinte, car votre PAC a été dimensionnée pour répondre à tous vos besoins énergétiques, en tenant compte de nombreux facteurs comme l’isolation, la superficie à chauffer, la température extérieure, les fonctionnalités utilisées, le COP de l’installation, et bien sûr, vos besoins personnels et vos préférences en matière de confort thermique.
La puissance de vos appareils électroménagers
Abordons à présent l’autre partie de l’équation : les appareils branchés chez vous. Pensez à votre lave-linge, à votre four, à votre réfrigérateur… Tous ces appareils ont des besoins en énergie, d’où la nécessité de les inclure dans le calcul de la puissance totale nécessaire pour votre abonnement EDF.
Mettons tout cela en perspective avec un exemple concret. Imaginons que vous ayez :
- Une pompe à chaleur de 5 kW (soit 5 kVA) ;
- Un ordinateur de bureau de 0,5 kW ;
- Une télévision de 0,1 kW ;
- Un four à micro-ondes de 1 kW ;
- Un réfrigérateur de 0,2 kW ;
- Et un lave-vaisselle de 1,5 kW.
On obtient une puissance cumulée de 8,3 kVA. A première vue, vous pourriez penser qu’un abonnement de 9 kVA serait à peine suffisant pour gérer tous ces appareils. Mais souvenez-vous, tous ces appareils ne fonctionnent pas à leur pleine puissance en même temps.
Prenons par exemple le pic de consommation du soir. Vous rentrez à la maison, allumez la PAC, faites tourner le lave-vaisselle après le dîner, regardez un peu la télévision et consultez vos mails sur l’ordinateur. Même à ce moment, votre PAC tourne rarement à pleine puissance, le lave-vaisselle et l’ordinateur ne fonctionnent pas constamment à pleine charge et votre réfrigérateur fonctionne par intermittence.
Résultat des courses : un abonnement de 9 kVA devrait être largement suffisant pour gérer ces appareils, même lors des pics de consommation… à une nuance près : on ne parle que des appareils en votre possession au moment « M ». Si vous envisagez d’acquérir de nouveaux appareils énergivores, par exemple une climatisation supplémentaire, des équipements électroniques ou une voiture électrique, la consommation électrique va augmenter de manière significative et vous devrez sans doute revoir la capacité de votre abonnement EDF.
Enfin, il ne faut pas négliger l’impact potentiel du vieillissement des appareils sur leur consommation d’énergie. Avec le temps, un appareil peut devenir moins efficace, augmentant ainsi sa consommation d’énergie par rapport à sa consommation initiale.
Quelle puissance pour le fonctionnement d’une PAC ?
Tout dépend du modèle et des options de la PAC, qu’elle soit air – air, air – eau ou eau – eau. Le système de chauffage central de type pompe à chaleur aérothermique (air – eau) ou géothermique (eau – eau) requiert plus de puissance électrique qu’une pompe à chaleur air – air utilisée en chauffage d’appoint. Le constat est identique avec une PAC double service (chauffage et production d’eau chaude sanitaire), voire triple service (avec option climatisation ou rafraîchissement) par rapport au mode « chauffage seul ».
Dans tous les cas, retenez ceci : vous êtes gagnant à tous les coups ! Car une PAC avec un coefficient de performance (COP) de 4 produit 3 kWh gratuitement et ne consomme qu’1 kWh. Le coût de l’abonnement, virtuellement le plus important, est largement couvert par les économies d’énergie réalisées.
Monophasé Vs. Triphasé : quel type d’abonnement EDF avec une pompe à chaleur ?
Lorsque l’on parle d’électricité et d’abonnement EDF, il y a deux mots-clés à maîtriser : monophasé et triphasé. Mais lequel convient le mieux à une installation incluant une pompe à chaleur ? La réponse dépend de la puissance de votre pompe à chaleur et de la consommation totale de vos équipements électroménagers.
Abonnement EDF monophasé : l’option standard
L’abonnement monophasé est le plus courant dans les foyers français. Avec ce type d’abonnement, vous pouvez disposer d’une puissance de 6 à 9 kVA, ce qui correspond à 6 à 9 kW (pour un rapport de puissance de 1:1). Si la puissance de votre pompe à chaleur se situe entre 5 à 6 kW et que vous n’avez pas un grand nombre d’autres appareils énergivores, un abonnement monophasé devrait amplement suffire à couvrir vos besoins. Moyennant un coût mensuel de 60 à 100 euros, vous pourrez faire tourner vos appareils sans craindre de dépasser votre puissance allouée.
Abonnement triphasé : pour des besoins énergétiques plus importants
Pour sa part, l’abonnement triphasé offre une puissance allant de 12 à 15 kVA, adaptée pour des pompes à chaleur de plus grande puissance (entre 9 et 12 kW). Cette option peut également être intéressante si vous avez de nombreux appareils électriques connectés en parallèle de votre PAC. Bien entendu, cette puissance accrue a un coût : l’abonnement triphasé coûte généralement entre 170 et 220 euros par mois.
Prenez le temps d’analyser vos besoins
Nous vous le disions, avant de choisir entre un abonnement monophasé ou triphasé, prenez en compte la puissance de votre pompe à chaleur, mais aussi celle de vos autres appareils électroménagers. Si vous envisagez d’installer une pompe à chaleur pour votre piscine, n’oubliez pas d’inclure cette consommation supplémentaire dans votre calcul : choisir le bon abonnement dès le départ vous permettra de profiter de votre pompe à chaleur en toute sérénité, tout en évitant des frais inutiles.
Monophasé ou triphasé : que choisir ?
Les installations monophasées sont généralement privilégiées. Certes, il fut un temps où elles étaient décriées pour leurs démarrages hésitants. Mais pas de panique : aujourd’hui, les progrès technologiques ont apporté des solutions ingénieuses à ce problème. Vous pouvez compter sur des dispositifs de démarrage puissants, équipés d’un condensateur, avec une mise en route douce et sans à-coups pour votre pompe à chaleur. Cela dit, gardez à l’esprit que la durée de vie de ces petits dispositifs de démarrage est généralement inférieure à celle du moteur lui-même.
Donc avant d’aller vers un abonnement triphasé par défaut, prenez le temps de bien éplucher les alternatives monophasées. En effet, une fois que vous aurez choisi la voie du triphasé, revenir en arrière vers le monophasé peut être un véritable casse-tête, principalement à cause des complexités du câblage existant.